La rentrée au lycée Friant
Des années de chantier commencent

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Comment concilier travaux et vie scolaire? Le lycée Friant a trouvé la solution: les salles tampons...

Rentree au lycee
MM. Dousteyssier, proviseur, et Burc, intendant, dans une des salles tampons du bâtiment des Jacobins

Depuis de nombreuses années, les proviseurs successifs demandent la rénovation et l'agrandissement des locaux du lycée polyvalent Hyacinthe Friant de Poligny. Les grèves se sont suivies sans donner de résultats probants. Sauf peut-être celles qui ont jeté des centaines d'étudiants polinois dans la rue lors de la dernière année scolaire.

Aujourd'hui, le proviseur, JeanMarie Dousteyssier, est heureux de montrer qu'un projet global de rénovation existe et que la machine est finalement lancée grâce au Conseil Régional de Franche-Comté.

Et les travaux semblent colossaux, tellement importants que le proviseur préfère cacher - pour l'instant - le montant des investissements consentis par la Région.

Pour les réaliser en une seule fois, il aurait fallu stopper totalement la vie du lycée pendant un ou deux ans... inconcevable pour un établissement d'un tel standing ! Par conséquent, plusieurs tranches sont indispensables. Leur nombre exact n'est encore pas connu. La solution vient du Conseil régional qui a décidé le financement de quatorze salles-tampons, six dans le bâtiment des Jacobins et huit dans l'annexe de Ruty, près de l'hôtel de ville.

" Nous avons adhéré au système des salles-tampons qui est préférable à celui des préfabriqués. De toute façon, nous n'aurions pas eu une place au sol suffisante pour les installer " précise Jean-Marie Dousteyssier. Ces quatorze salles sont situées dans les vétustes et insalubres dortoirs. Une fois rénovées, elles accueilleront les élèves "expulsés" de leurs classes habituelles par les travaux. Les six salles des Oratoriens seront opérationnelles dès le jour de la rentrée. Quant aux salles de Ruty, qui n'existeront peut-être plus dans quelques années, elles pourront servir à partir de janvier 2000.

Le projet global prévoit que l'entrée des élèves et étudiants ne se fera plus par la rue Friant mais directement depuis la place des Déportés, grâce à l'acquisition de l'immeuble Rampin en ruines. Il n'y aura plus de cantine aux Jacobins. Elle sera transférée dans un centre de restauration scolaire commun aux divers établissement polinois. Enfin, le passage des élèves par la rue du Théâtre, et non plus par la rue du Collège, devrait bientôt se concrétiser.

Un lycée en progression

Au niveau scolaire, le lycée semble bien se porter. Les effectifs sont stables. Toutefois, de nombreux élèves potentiels de seconde ont été refusés. Ils n'étaient pas assez nombreux pour justifier l'ouverture d'une nouvelle classe. Ces candidatures s'expliquent certainement par les résultats aux derniers examens. Le taux global comprenant toutes les sections, générales et hôtelières, atteint 89,9% de réussite. Le point faible reste le Bac ES (économie) avec 74,3% (taux national : 79,8%). En revanche, le bac S (scientifique) se porte bien avec un taux de 90,2% (taux national : 77,2%).

Au niveau hôtellerie, les taux varient de 92,9% (BEP Cuisine) à 100% (BEP Restaurant, BEP Hébergement, MC Desserts). De 41 mentions en 1998, le lycée est passé à 61 mentions en 1999 dont une mention très bien en Bac S.

Le recrutement pour le lycée hôtelier devient de plus en plus difficile. " Cela est dû à la multiplication des lycées hôteliers et technologiques en France. Aujourd'hui, certains parents ne recherchent plus vraiment la qualité de l'enseignement mais la proximité. Nous sommes bien conscients que ce genre d'études coûte cher (logement, malette de couteaux, tenues, ... ) mais la solution de proximité n'est certainement pas la bonne " ajoute le proviseur.

Côté enseignants, la stabilité est aussi de mise. Le lycée compte toujours entre 100 et 110 professeurs. Trois départs à la retraite ont émaillé le début des vacances : Mmes Mairot (intendante), Riffiod (enseignante en sciences naturelles) et M. Lamy (maître-ouvrier peintre). Christophe Burc a remplacé Mme Mairot. L'ancienne conseillère principale d'éducation, Melle Gautrot, est partie pour l'Yonne et a été remplacée par M. Sylvand du collège de Moirans-enMontagne. Enfin, deux emplois jeunes sont venus grossir les rangs : Christelle Miny chargée d'animer les clubs du foyer socio-éducatif, et Stéphane Pellegrini, chargé de la communication.

Gérald Cantaux

 Article paru dans "Voix du Jura",
2 septembre 1999